Parfum d'aventure

Aujourd'hui, c'est le jour où tout va changer dans ma vie. Je vais enfin pouvoir réaliser mes rêves. Je vais devenir un dresseur Pokémon, je voyagerai, je combattrai d'autres dresseurs, et peut-être qu'un jour... je deviendrai moi-même un Maître Pokémon! Quels sont mes Pokémons préférés? Les Pokémons de type Sol et de type Feu, bien évidement! La puissance de l'énergie terrestre est dévastatrice! Et en même temps, elle nous rappelle que le danger est omniprésent, qu'il faut savoir être prudent, et aussi garder les pieds au sol, pour ne pas s'envoler à la moindre bourrasque. La terre est notre Mère: elle nous protège. C'est en cela que je crois.

Au fait, vous ne me connaissez pas! Je me fais appeler Anjii, mais c'est juste un surnom que je trouve vraiment super cool: en vrai je m'appelle Angelo Dinatale. Je suis natif d'un village des montagnes de Hoenn, Vermilava. J'y ai grandis depuis mes tous premiers jours, dans un cadre sain et grandiose. Même si l'ombre du Mont Chimnée, au loin, ne me donnait aucun sentiment de peur, j'ai chaque jour ressenti le besoin de découvrir d'autres horizons. Et voilà, j'ai maintenant 12 ans, et je n'ai qu'une hâte: partir. Recevoir mon premier Pokémon - j'ai déjà choisi lequel - et rejoindre le Bourg-en-Vol pour parcourir la région, et participer au Challenge de la Ligue Hoenn!

8h05. J'ai mis mon réveil hier soir avant de dormir, mais rien à faire, je n'ai pas pu trouver le sommeil avant de nombreuses heures. Je n'ai pas cessé de me demander si le contact avec mon premier Pokémon serait bon. J'avais hâte de le rencontrer enfin... Mon Kraknoix. J'avais demandé un Kraknoix au Centre Pokémon, en tant que mon premier Pokémon. Il serait mon plus fidèle compagnon. Mais surtout, j'espérais un jour qu'il se transforme en Vibrabymphe, puis en Libégon. Je ferais de mon mieux pour qu'il y arrive, le moment venu.

Je me suis levé avec une grande boule au ventre, qui avait tendance à remonter un peu trop dans œsophage, et jusque dans la gorge. Pas le temps de trainer: le Centre Pokémon faisait la distribution à 9h tapante. Je devais me dépêcher de me préparer pour monter sur la moto de mon père, qui devait me conduire à bon port. Je m'habillai en toute hâte, et je descendis dans la cuisine, en quête d'un bol de céréales. Rapidement ingéré, il limita temporairement l'inconfort provoqué par ma trouille. Ma maman me gratifia d'un bisou sur la joue, avec un air que je ne lui connaissais pas: fière de son fils aventurier. C'était la dernière fois que je la voyais avant un long moment, et quelques larmes tentèrent de perler autour de mes yeux. J'ajustai alors ma ceinture, je me retint autant que possible, et je filai me brosser les dents avant de foncer vers la cabane du jardin.

Il était là, avec son bâton de marcheur. Mon père, un montagnard, un pur, un dur, un vrai. Il me regarda arriver et passa sa main solide dans mes cheveux, provoquant mes récriminations. Puis il éclata de rire, et me fit signe de le suivre. On faisait toujours tout à pied: la voiture c'était pour les faibles, selon lui. J'admirais mon père, même si je n'avais pas envie de devenir moi-même un motard. Son Pokémon, un Smogogo, était très puissant: mon père avait battu plusieurs champions d'arènes dans le temps, avec lui. Un Pokémon du désert était selon lui un excellent choix.

8h45. Et voilà, on était sur le sentier, empruntant des raccourcis très raides pour gagner du temps. Il fallait en moyenne vingt minutes pour arriver au Centre Pokémon. En chemin j'ai observé de loin l'arène Pokémon locale, en me disant qu'un jour j'y retournerais pour y gagner un Badge. Toutes les émotions défilaient en moi à une vitesse ahurissante, et j'étais complètement grisé par la tournure des évènements. Le trajet passa si vite que je ne me rendis pas compte qu'on était arrivés. Dans un superbe levé de soleil, le Centre Pokémon se dressa devant nous.

Il y avait déjà foule devant les portes. Je descendis de mon siège, et je grimpai les quelques marches me séparant de l'esplanade. Une infirmière Joëlle m'aperçut alors et m'appela.

Infirmière Joëlle ~ Angelo Dinatale! Par ici!
Anjii ~ Bonjour infirmière Joëlle!

Mon père me suivait à grandes enjambées, car je courrais presque. Il salua l'infirmière tel un militaire, pour rire un peu, et remplit avec elles les formalités me concernant. On me conduisit alors à l'intérieur du Centre, où il régnait une ambiance calme, reposante. Les Pokéball étaient là, au centre de la pièce. Plusieurs enfants les contemplaient avec convoitise. Mais je m'en fichais. Je ne voyais qu'elle: la Pokéball qui contenait le Kraknoix. Mon premier Pokémon, j'allais enfin le rencontrer.

On m'appela alors, et je me présentai devant la table. Le Leuphorie me tendit la Pokéball avec un grand sourire. Un instant d'hésitation me retint, puis je tendis la main vers la sphère rouge et blanche. Centimètre par centimètre, ma main s'avança jusqu'à entrer en contact avec la surface rouge. Prenant alors plus d'assurance, je saisis la Ball, et la contemplai quelques secondes, avant de m'adresser à l'être qui se trouvait à l'intérieur.

Anjii ~ Bonjour, Kraknoix. Content de te rencontrer enfin.

Et voilà, je l'avais enfin, mon tout premier Pokémon. Un Kraknoix, capturé pour moi par les dresseurs d'élite du Centre Pokémon de Vermilava. Un nouveau voyage allait commencer incessamment sous peu dans le monde des Pokémons: le mien et celui de tous ceux qui avaient reçu leur nouveau compagnon à Hoenn. Je ne savais pas vraiment comment tout allait se dérouler, tout ce que j'avais en tête, c'était ces rêves de gloire et de puissance qui allaient se réaliser un jour. Dans combien de temps? Je l'ignorais, mais je savais que ça viendrait. Je levais le bras vers le ciel, les yeux fixés vert cette boule si envoûtante! Le symbole de l'aventure depuis plusieurs générations, et voilà que j'en avais hérité!

Je ne fis pas vraiment attention au déroulement de la cérémonie de départ. Mes parents me dirent au revoir, me prodiguant un nombre écrasant de conseils en tous genres, et surtout de ne pas oublier de passer à la maison quand je serais de retour à Hoenn, car après tout il y avait un Badge à gagner dans cette ville. Un hélicoptère nous attendait, un de mes amis et moi, en partance pour le Bourg-en-Vol. On nous fit monter dedans, et en 5 minutes, ce fut le grand départ. Je vis mon père me faire de grands signes de la main, puis il rapetissa, et disparut derrière une crête. La ville de mon enfance était déjà loin dernière moi. Maintenant, je n'avais plus qu'une chose à faire: aller de l'avant!

EN ROUTE!